The possession of Touch, A post-colonial inquiry of invasive species

The Possession of Touch, A Post-Colonial Inquiry of Invasive Species se développe à partir d'une sélection de plantes originaires des territoires coloniaux, qui portent le nom de personnalités européennes (hommes politiques, scientifiques, savants) dans leur nomenclature scientifique (par exemple Gunnera Scabra - une plante aujourd'hui envahissante nommée d'après Johan Ernst Gunnerus [1718-1773], un ecclésiastique norvégien).

Beaucoup de ces plantes ont été importées en Europe dans de petites serres portatives appelées Wardian Cases, et certaines sont devenues des espèces envahissantes qui constituent une menace pour la biodiversité locale ; renforçant de manière critique les transformations environnementales causées par le changement climatique.
Ces espèces ne font pas que dépeindre et reproduire l'horreur de l'écocide colonial, mais sont aussi les séquelles silencieuses et différées d'une invasion qui s'est déroulée de la même manière dans les terres conquises éloignées. Elles sont là parce que nous étions là, et elles sont venues murmurer le nom même de nos propres ancêtres.

Pendant son séjour à la résidence du LMNO, Miguel Sbastida concentre ses recherches sur la flore envahissante des territoires belges - qui est le pays d'Europe où le taux d'espèces envahissantes signalées est le plus élevé. Partant de ces idées, il développera une série d'?uvres bidimensionnelles inspirées des représentations gravées de plantes, qui comprendront des informations sur l'histoire de l'origine du nom de la plante, ses régions d'origine et son statut invasif. Parallèlement à ces ?uvres bidimensionnelles, le projet comprendra une série de sculptures inspirées des caisses originales de Wardian utilisées au 18e siècle pour déplacer les plantes autour du monde, qui seront activées en les utilisant pour retirer les plantes envahissantes des environnements locaux.