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Vue de l'exposition « Making Soil ». © Philippe Degobert
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Vue de l'exposition « Making Soil ». © Philippe Degobert
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Vue de l'exposition « Making Soil ». © Philippe Degobert
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Gabriela AlbergariaArboretum de Tervurem #4, 2022
Impression jet d'encre sur tissu, crayon de couleur sur papier ( Heritage Woodfree Bookwhite 315gsm)
81 x 100 cm
Encadrement : 81 x 100 -
Gabriela AlbergariaForêt de Soignes, 11.05.50, 2022
Impression jet d'encre sur tissu, crayon de couleur sur papier (Heritage Woodfree Bookwhite 315gsm)
77 x 100 cm
Encadrement : 77 x 100 -
Gabriela AlbergariaNuancier de forêt de Soignes, 2022
Forêt de Soignes
Crayon de couleur sur papier ( Heritage Woodfree Bookwhite 315gsm), clous en laiton, coton mercerisé
129 x 22 cm
Encadrement : 142,5 x 34,5 cm
LMNO a le plaisir de vous informer d'une nouvelle collaboration développée avec Gabriela Albergaria (1965, Vale de Cambra, Portugal).
Depuis les années 90, l'artiste portugaise concentre la grande diversité de ses ?uvres sur un thème central, la nature. Gabriela Albergaria étudie les spécificités des jardins et des paysages et leur rôle de témoins d'une nature manipulée, transportée, altérée et conservée. Son travail prend de multiples formes comme la photographie, le dessin, la poésie, l'installation et la sculpture. L'artiste joue avec les effets de transformation, de fermentation et de fugacité, éléments majeurs dans le processus de la nature, cruciaux pour le renouvellement et la durabilité de toutes les formes de vie.
Cette exposition sera la première exposition personnelle de Gabriela Albergaria en Belgique.
Les dessins et sculpture présentés par Gabriela Albergaria ici, sont inspirés par le texte The Work of Local Culture (1988) de Wendell Berry, une histoire d'un seau accroché à une clôture, recueillant la pluie, la neige et les feuilles. Au fil du temps, ces apports naturels ont créé un fond humide et pourri, créant une toute nouvelle couche de terre. "Making Soil", le titre de l'exposition, est une expression tirée du livre.
Les dessins jouent avec le concept de paysage imaginé, car les deux parties de l'?uvre, l'une étant une photographie et l'autre un dessin, ne forment pas forcément un tout dans la réalité. Néanmoins, elles sont complémentaires.
La pièce centrale, Pinch Pinch Pinch, fait référence à la permaculture et au sol fertile autour de la planète qui disparaît petit à petit à cause de nombreux mauvais emplois ou exploitations. Le support, fait de la terre ramassée au Bois de Fa, utilise une technique ancestrale de construction en terre battue. Cette base est recouverte d'une multitude de cubes de terre, contenant pour certains des graines de haricots non OGM. Ce rappel à l'agriculture intensive, épuisant les sols, se retrouve même dans les dimensions de la sculpture, puisque celle-ci est composée de 25 carrés de 30cm sur 30cm correspondant à la taille des machines qui ensemencent les terres agricoles. L'épaisseur du support, entre 20 et 25 cm de terre, correspond à l'épaisseur moyenne de sol fertile sur la planète. Chaque cube au centre d'une zone de 30cm contient une graine.
La nature environnant Bruxelles joue un rôle central dans cette exposition. Les lieux de collecte de la terre sont significatifs pour l'artiste. Le nord du Portugal dont elle est originaire, la forêt de Soignes et le Bois de Fa ne sont pas seulement des ressources de matériaux mais surtout des lieux hautement impliqués dans le processus de création et l'inspiration de l'artiste.
Le travail de Gabriela Albergaria fut présentée notamment à Culturgest en 2020/2021, avec une exposition personnelle intitulée Nature Abhors a Straight Line, sous le commissariat de Delfim Sardo, au Sheffield Park en 2018 avec Inanimate Object, or the complete cycle of the soil, et au Kreeger Museum, également en 2018, avec Segunda Natureza. Elle présente actuellement au Venha a nós a Boa Morte (VNBM), une exposition intitulée Lugares restos -Remnant-Spaces.